mardi 27 mars 2012

Les oubliés de Christian Gailly

Auteur : Christian Gailly
Genre : Contemporaine
Edition : Les éditions de minuit
Parution : 11 janvier 2007
Pages : 140
Prix : 13€


Résumé : Tôt ou tard. Ca nous arrivera. On nous oubliera. En attendant leur tour, les deux journalistes de cette histoire, Schooner et Brighton, se donnent pour tâche de ramener à la lumière certains artistes oubliés. Ils appellent ça des missions. On part en mission, disent-ils. La dernière va leur coûter cher? 
L'un y trouvera la mort. L'autre, ce sera l'amour.




Mon avis : Je ressors de cette lecture complètement déroutée.
J'étais intriguée par la quatrième de couverture et je me suis donc dis " pourquoi pas ", sans savoir que le style de l'auteur était dans la même veine que Beckett, auteur que je n'affectionne pas particulièrement.
Nous avons là une histoire, qui, dans l'ensemble est sympa mais, le style de l'auteur nous empêche de vivre la lecture. Comment vous expliquer ?
En fait, cette histoire relève du drame, le fond est extrêmement triste, mais c'est raconté d'une manière tellement absurde qu'on y croit pas, nous ne sommes pas touchés. On lit sans vouloir connaître le dénouement ... Parfois, nous pouvons rire de certains passages, qui sont vraiment abusés tel que celui où Brighton fait des pâtes par exemple. 
Puis, il y a un enchaînement d'actions et d'évènements, sans aucun lien logique et tout ce passe tellement vite qu'on a même pas le temps de tout bien intégré. Par exemple : en une page nous avons un accident de voiture, le passage à l'hôpital et hop les personnages sont déjà reparti. Après on nous dit que tout cela s'est passé en deux semaines alors que cela tient sur une page ... Bon, on perd un peu la notion du temps hein.
J'ai pu noter aussi la présence de répétitions. Elles ne rythment pas le récit, au contraire, elle l'ankylose, ce qui fait que le récit est encore plus absurde qu'il ne l'est déjà ! Sans parler des dialogues qui sont mêlés aux descriptions ... Enfin bref, on ne s'y retrouve plus, et on a souvent l'impression de ne rien comprendre à ce que l'on est en train de lire. Comme chez Beckett en somme. Mais pour vous donner une idée de ce à quoi ressemble le contenu de ce bouquin, je vais vous citer une phrase tirée au hasard : " Brighton eut du mal à suivre. Il lui sembla que ce disait. Que l'autre voulait dire. Que le processus de mort. Dans l'accident s'était déclenché puis arrêté. " Et c'est tout le temps comme cela !
En résumé, l'histoire qui, a priori, est très bien, est gâchée par le style de l'auteur. Ce livre se lit très vite vu qu'il est court, mais laisse totalement indifférent.


Note : 3/10


Romantiquement vôtre, Kellin.

1 commentaire:

  1. Aller de Milady directement aux éditions de Minuit, ça doit faire un choc

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