lundi 11 février 2013

Une ordure d'Irvine Welsh

Auteur : Irvine Welsh
Genre : Contemporain 
Edition : Points
Parution : 18 octobre 2007
Pages : 507
Prix : 8€

Résumé : Entre deux lignes de coke et une barre de Kit-Kat, le brigadier Robertson remplit scrupuleusement sa fiche d'heures supplémentaires. Tout en reluquant ses collègues féminines, il songe à la semaine de vacances - stupre et stupéfiants - qu'il va passer à Amsterdam. Le départ impromptu de sa femme et de sa fille, la mort d'un jeune Noir et un ver solitaire coriace ne suffiront pas à contrecarrer ses plans ...



Mon avis : Ce bouquin fut presque un coup de coeur ! Vraiment, j'ai adoré cette lecture du début à la fin, rien à redire.
Il est vrai que je m'attendais à un livre beaucoup plus trash avec un personnage principal détestable au possible mais j'ai légèrement déchanté. En fait, il y a quand même des passages relativement hardcore ( une scène de zoophilie ou encore des descriptions assez sordides notamment ) mais je n'ai jamais trouvé Bruce insupportable. Au contraire même, je me suis extrêmement attachée à ce personnage.
Dans, Une ordure, nous suivons Bruce Robertson dans son quotidien. C'est un être assez hargneux, vulgaire, légèrement désaxé, manipulateur ... Bref, il collectionne les tares et nous le voyons évoluer au fil du récit et autant dire que cela ne s'arrange pas.
Au fil des chapitres, nous apprenons à connaître ce brigadier hors du commun notamment grâce aux commentaires et autres révélations de ton ténia. Oui, c'est étrange, je sais, mais je reviendrais sur ce détail plus tard. Ces commentaires et autres révélations sont là pour nous montrer qui est réellement Bruce Robertson. 
En tant que lecteurs, nous sommes forcément tenté de juger ce personnage, de le haïr. Mais personnellement, j'ai tout pris au second degrés et j'ai essayé de comprendre, de savoir ce qu'il cachait en réalité. Et j'ai bien fait ! Car son passé n'a rien de fameux et explique bien des choses.
L'auteur a extrêmement bien structuré son roman. Nous rions au début du livre notamment lors de ses séances de manipulations avec Ray, nous prenons tout plus ou moins à la légère mais, plus on tourne les pages, plus nous suivons Bruce dans sa déchéance et plus l'atmosphère devient insupportable. J'ai souvent été mal à l'aise à partir d'un peu plus de la moitié du bouquin. Et la fin .... Omg, j'avais les larmes aux yeux durant les cents dernières pages restantes. C'était tout bonnement atroce, je n'en pouvais plus. On ressent parfaitement la détresse, la solitude du personnage, ses déceptions ... Puis lorsqu'on voit sa dernière espérance s'envolée ... Enfin bref, ces dernières pages sont un concentré d'émotions !
Mais revenons-en maintenant à cette histoire de ténia, dit " le soi ". L'auteur décide de faire parler cette bestiole grâce à des bulles qui viennent " cacher " le récit. J'ai trouvé cette idée vraiment originale et sympa. Il intègre également ses mots croisés, les tags dans les toilettes etc ... Bref, j'ai adoré ces petits détails.
Cependant, il y a pas mal de fautes dans ce bouquins, des coquilles et autres bugs de traductions mais aussi des phrases qui ne veulent strictement rien dire. C'est le seul bémol qui fera que cette lecture ne sera pas un coup de coeur ( eh ouais, même si à un moment donné il y a une micro scène yaoi ! ), tout simplement car j'avais l'impression de passer littéralement à côté de certains passages. C'était assez frustrant.
Mais ce n'est pas tout. Le récit m'a vraiment plu certes, mais le style de l'auteur m'a laissé quelque peu indifférente. Il ne m'a pas plus touché que cela et c'est bien dommage. 
M'enfin bon, en résumé cette lecture est juste géniale et je ne regrette pas du tout d'avoir foncé dessus sans me poser de question !
Je recommande évidemment cette lecture mais uniquement aux personnes capables de supporter certains propos ou actions hardcore haha 

Note : 9/10



Ayolia von Rozenstolz

1 commentaire:

  1. Le synopsis ne me tentait pas trop mais avec ton avis, je pense que je lirai ce livre un jour.^^

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