jeudi 12 avril 2012

De fièvre et de sang de Sire Cédric

Auteur : Sire Cédric
Genre : Thriller
Edition : Pocket
Parution : 8 mars 2012
Pages : 564
Prix : 7,60€


Résumé : Ils semblent se nourrir de sang. Leurs victimes sont retrouvées exsangues. Eva Svärta et le commandant Vauvert viennent enfin de mettre un terme aux agissements des frères Salaville. Mais les meutres continuent, défiant toute logique.
Les talents d'Eva, policière albinos dotée d'un instinct hors normes, vont la conduire aux frontières de la rationalité. Là où, à tout instant, les ténèbres menacent de s'ouvrir sous vos pieds, où votre propre reflet dans le miroir pourrait vous engloutir, où la part d'ombre qu'Eva porte en elle causera sa perte ou lui sauvera la vie ...


Mon avis : Encore une fois, je ne suis pas déçue par un roman de Sire Cédric. J'ai adoré cette lecture du début à la fin, comme d'habitude, et la fin m'a secouée comme il faut ! Car oui, elle est juste sublime, j'en ai eu les larmes aux yeux ! Enfin bref ...
Comme toujours, le récit est très rythmé et palpitant dès le départ. Nous avons toujours la présence de chapitres courts qui accentuent ce rythme ainsi que le suspense du récit, mais cette fois tous ceux-ci sont regroupés en plusieurs parties où nous retrouvons un Vauvert encore plus attachant. C'est toujours un plaisir de le retrouver. Mais cette fois il est accompagné d'Eva Svärta ... Et que dire, ce couple fonctionne du tonnerre, je ne vois pas quoi dire d'autre. Aucune trace de niaiserie, des passages choupi à souhait enfin bref, excellent ! 
D'ailleurs un détail m'a sauté aux yeux ( et ceux qui ont lu Thilliez ont dû le remarquer aussi ), c'est la fillette qui apparaît, comme une hallucination. Et Eva est obligée de prendre des médicaments pour la faire disparaître ... Exactement comme Sharko en somme. Mais passons.
Cette fois l'auteur multiplie les formules fortes qui donnent encore plus de profondeur au récit, et lui donne une portée plus psychologique. Il y en a certaines d'ailleurs où je me suis parfaitement retrouvées. Pour vous donner un exemple : " Au sein des marginaux, c'était elle la plus marginale. Ce n'était même pas ironique, c'était un constat, et il avait un goût de désespoir. "
D'ailleurs, en parlant de cela j'ai remarqué que l'auteur a parfaitement su se mettre à la place de jeunes filles. Il reproduit certains dialogues " entre copines " et c'est exactement cela. J'ai adoré et je me suis bien marré lors de la lecture de ces passages.
Oui, Sire Cédric a de l'humour. Tout comme dans Le jeu de l'ombre, les passages où Vauvert est frappé par sa poisse, ou lorsqu'on lit ses réflexions, nous sommes obligés de rire. C'est tellement énorme.
Mais pour en revenir à la portée psychologique, j'ai pu noter plusieurs passages très forts tels que : lorsque Eva se retrouve confrontée à ses peurs ou encore le fait que même un docteur ne croit pas ce qu'une personne atteinte lui raconte. L'incompréhension, le désespoir, le désaroi ... Tout ceci est sublimement bien décrit, ces passages très sombres ont un impact assez important sur le lecteur ( enfin, cela a très bien fonctionné sur moi en tout cas ). Nous sommes totalement immergé dans un monde de ténèbre ... Nos propres ténèbres en quelque sorte. 
J'ai pu aussi noter un détail semblable au jeu de l'ombre ( mais qui ne l'est pas vraiment puisqu'ici il s'agit d'une croyance alors que dans l'autre c'est une légende ) c'est la présence de loups ( chien dans Le jeu de l'ombre ). Ces animaux qui apportent malheur, mort etc dans les deux cas tel des signes avant-coureur en quelque sorte. J'aime beaucoup.
D'ailleurs en parlant de croyance, j'ai remarqué que Sire Cédric a, encore une fois, effectué beaucoup de recherches concernant le " monde obscur ". Prenez par exemple la religion des Daces. A la base je croyais que c'était le fruit de son imagination eh bien non, cette religion a pour croyance l'immortalité de l'âme et un dieu suprême et sans nom, malgré la présence de quelques divinités. Et là nous pouvons associé Zalmoxis qui est explicitement cité comme étant le dieu suprême qui, par ailleurs, est l'esclave affranchi de Pythagore et il a enseigné par une tromperie la croyance dans l'immortalité. D'où le lien. 
Mais il ne s'est pas arrêté là ! Nous avons aussi des noms tels que Trajan, Elisabeth Bathory et Gilles de Rais qu'on ne présente plus. D'ailleurs, ces noms et la croyance cité précédemment sont savamment mêlé.
Mis à part cela, il a encore une fois, mêlé ses goûts musicaux au récit. Eh oui, nous retrouvons cité explicitement une chanson de Moonspell et de Suicide commando. Mais nous pouvons aussi noté la présente de Sodom et de Front 242. Mais contrairement à L'enfant des cimetières, où un album est cité comme étant le titre d'un livre, nous pouvons écouter ce que l'auteur nous propose. On est plongé dans l'univers gothique ce qui est propice à l'écoute de ce genre de musique ( ex : Eva voit Moonspell en concert par exemple ). 
Enfin bref, en résumé ce livre est une perle, tout comme les autres d'ailleurs et je ne saurais que trop vous conseiller de le lire. En plus les passages gores sont encore plus énormes que dans ces autres romans !


Note : 10/10 mention Coup de Coeur !


Romantiquement vôtre, Kellin.

4 commentaires:

  1. Pfffff ! <je veux le liiiiiiiiiiiiiiiire ! <j'en ai marre d'en entendre du bien et de chercher, en vain, à le lire ^^

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  2. J'achèterai, c'est certain! J'ai rencontré Sire Cédric il y a 3 ans au salon du Livre de Nice, très sympa en plus.

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  3. Ah j'ai passé un bon moment avec ce livre, un thriller fantastique vraiment efficace. Content qu'il t'ait plu. Tu va lire la suite?

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    1. OUI sans hésitation aucune haha, je me laisse juste le temps de finir mes lectures en cours avant de m'y ateler. J'ai hâte !

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